
On nous demande souvent lors de reprises ou de pilotes qui arrivent dans l’école, si la séance pente école est obligatoire ?
Eh bien sauf cas d’exception, oui ! Et nous ne reviendrons plus sur cette décision. Mais peut-être qu’une petite explication s’impose.
Il y a plusieurs raisons à ce que nous demandions aux pilotes qu’on ne connaît pas, ainsi qu’à ceux qui n’ont pas volé depuis 3 mois ou plus de passer par la case pente école. Et malheureusement, ce que les pilotes retiennent, c’est qu’ils vont devoir payer une séance de contrôle… Mais c’est bien plus que cela.
Bien sûr nous en profitons pour vérifier votre aptitude à aller en gds vols selon nos critères (autonomie en préparation, phases de décollage dissociées, aptitude à prendre des initiatives, arrondi en deux temps, connaissance de la terminologie de guidage…). Mais ce point est indispensable pour établir une suite à votre formation.


lC’est en pente école qu’on apprend les bases, puis qu’on les automatise, qu’on les améliore. La pente école ne s’arrête pas au gonflage – décollage – posé.
A chaque brevet correspond un travail au sol plus ou moins important. On se satisfait trop vite d’une gestuelle approximative en oubliant qu’en parapente, seul le sol est dangereux. Il est donc important d’être le plus précis possible dans toutes ces phases de vol.
Nous avons mis en place une série d’exercices ludiques pour que chacun progresse selon son niveau.
Ca va aller du simple positionnement des bras à un slalom en passant par du statique ou encore un plan de vol avec virage en autonomie.
C’est aussi, lors des séances de pente école que nous préparons nos élèves à notre méthode de progression. A savoir inciter les pilotes à imaginer leur plan de vol, à prendre des initiatives seul et à comprendre les erreurs et comment ne pas les reproduire. Et ça commence dès les premiers gonflages.
Ca se fait sous forme de briefing – débriefing. Et il est important de répéter des exercices avec cette méthode avant d’aller en gds vols.
La répétition en gds vols n’est pas possible. On fait deux vols par matinée, alors qu’on va faire 10 essais ou plus (selon la forme physique) en pente école.


Et puis il y a toute la préparation aux grands vols, même (surtout) pour ceux qui ont déjà volé. Nous revoyons la théorie de l’ensemble du plan de vol, les exercices possibles selon le niveau de chacun.
Enfin c’est à la fin de ces séances que nous passons nos élèves sous simulateur sellette. On y apprend selon e niveau à s’installer, à régler la sellette en l’air, à tourner à la sellette, à faire les oreilles, à piloter à une main…
Rappelez-vous que c’est en pente école qu’on apprend les gammes. Que sans les gammes maîtrisées, on est pas un pilote.
La pente école permet de développer le « feeling », la sensation du touché de voile.
Pour conclure, je répèterai ce que j’ai dit au début : non, nous ne passerons pas à côté de cette règle que nous nous sommes fixée pour des raisons pédagogiques et sécuritaires.
Nous ne demanderions probablement pas cette démarche si nous avions un outil de travail peu adapté. Mais notre pente école est parfaite pour la progression et ce pour chaque niveau. Elle fait 70 m de dénivelé, avec différents décollages de différentes orientations et inclinaisons. On peut y travailler le simple gonflage, ou le plan de vol avec virage, en passant par la mini-voile, le biplace…
Bref ce n’est pas une arnaque !
